En médiation, comme dans la vie, la parole, la communication à l’autre, est souvent la difficulté première.
L’expression de notre pensée permet d’entrer dans la relation à l’autre, à travers soi, à travers notre filtre, notre histoire, nos croyances, nos peurs.
La parole fait donc médiation comme l’écrit Jean Debruynne dans Paroles
: « Dans la parole, nous sommes toujours trois. Toi qui me parles, moi qui t'écoute et la Parole qui est aussi Quelqu'un ». Accepter de parler, c’est accepter d’entrer en relation, c’est aussi prendre le risque de dévoiler sa propre réalité, sa fragilité, de s’exposer à l’autre.
C’est pourquoi, il est bien difficile pour les personnes de venir en médiation, et se “confronter“ à la réalité de l’autre.
La parole peut être la meilleure ou la pire des choses, mais sans prendre le risque de cette parole partagée il n’y a pas de possibilité de trouver le chemin de la Paix.